Evenement public municipales decembre 2019

Avenir du FC Nantes et de la Beaujoire : bilan des engagements des candidates à la mairie de Nantes

A l’occasion d’un événement public le mercredi 11 décembre, A la nantaise a convié les têtes de listes des élections municipales nantaises afin de les entendre au sujet de l’avenir du FCN et de la Beaujoire. Pour la première fois dans le cadre de cette campagne, toutes les candidates étaient rassemblées. Par oral et par écrit, des engagements ont été obtenus de part et d’autre. Notre association de bénévoles s’en félicite.

1. La vidéo de l’événement

Retrouvez la vidéo de l’évènement et l’intégralité des échanges ici

2. Les engagements

Un questionnaire avait été remis aux candidates afin de connaître précisément leurs engagements. Laurence Garnier (LR), Julie Laernoes (EELV), Margot Medkour (NEC) et Valérie Oppelt (LREM) ont rempli et remis ce questionnaire, en toute transparence. Johanna Rolland (PS) a remis quant à elle un courrier détaillant certaines de ses positions mais ne répondant pas à toutes nos demandes d’éclaircissement.

Les engagements des candidates

Proposition 1 : hommage de la Ville de Nantes aux personnalités du FCN récemment disparues (Henri Michel, Philippe Gondet, Philippe Daguillon, Emiliano Sala…)

Dès 2020, un groupe de travail impliquant l’association A la nantaise sera formé par la Ville pour déterminer le calendrier et la forme des hommages (projet de statue d’Henri Michel suite au lancement du financement participatif, fresques, noms de rues…)

La réponse des candidates

Par le biais du questionnaire, Laurence Garnier (LR), Julie Laernoes (EELV), Margot Medkour (NEC) et Valérie Oppelt (LREM) ont répondu que ce point sera inscrit dans leur programme. Par le biais de son courrier, Johanna Rolland (PS) a également transmis une réponse positive.

Proposition 2 : amélioration du stade de la Beaujoire

Une extension permettra d’accueillir de nouvelles activités (musée du FC Nantes, lieux de vie pour les supporters, espaces pour les VIP durant les soirs de matchs et pour les entreprises durant la semaine, halle-marché pour les commerçants ambulants les soirs de matchs et pour les riverains tout au long de l’année…)

La réponse des candidates

Par le biais du questionnaire, Laurence Garnier (LR), Julie Laernoes (EELV), Margot Medkour (NEC) et Valérie Oppelt (LREM) ont répondu que ce point sera inscrit dans leur programme. Laurence Garnier a apporté la précision suivante : « dans l’attente de la décision du référendum auquel je me suis engagée ». Par le biais de son courrier, Johanna Rolland (PS) s’est engagée à moderniser le stade mais ne s’est pas prononcée sur l’extension préconisée (musée du FCN, lieux pour les supporters, entreprises, riverains, commerçants ambulants…).

Proposition 3 : aucune décision bouleversant l’aménagement du quartier ne sera prise sans concertation des riverains en amont

Le fiasco YelloPark consistant à lancer une concertation une fois que tout a été acté en catimini ne doit plus être renouvelé. La coconstruction devra prévaloir.

La réponse des candidates

Par le biais du questionnaire, Laurence Garnier (LR), Julie Laernoes (EELV), Margot Medkour (NEC) et Valérie Oppelt (LREM) ont répondu que ce point sera inscrit dans leur programme. Par le biais de son courrier, Johanna Rolland (PS) a également transmis une réponse positive.

Proposition 4 : concrétisation du projet d’actionnariat populaire

Dès 2020, la collectivité définira avec A la nantaise les modalités de son soutien à l’actionnariat populaire. Au moment du prochain changement d’actionnaire de référence, la collectivité exigera qu’une partie du capital du FCN soit détenue par les acteurs du territoire. Nantes Métropole exigera que le(s) repreneur(s) s’entretienne(nt) avec l’association A la nantaise avant toute signature d’accord relative à l’occupation du stade.

La réponse des candidates

Par le biais du questionnaire, Laurence Garnier (LR), Julie Laernoes (EELV), Margot Medkour (NEC) et Valérie Oppelt (LREM) ont répondu que ce point sera inscrit dans leur programme. Par le biais de son courrier, Johanna Rolland (PS) a indiqué soutenir l’actionnariat populaire et vouloir l’inscrire dans son programme ; toutefois, elle ne s’est pas engagée à exiger ce mode de gouvernance auprès du futur repreneur, comme le permettent les relations contractuelles relatives à l’occupation du stade ; elle a invité l’association à se tourner vers le gouvernement et les parlementaires ; A la nantaise a indiqué que cela n’aurait aucune utilité puisque la législation permet déjà à ce mode de gouvernance de voir le jour. Notre association a fait part de son regret de ne pas avoir pu travailler avec Madame Johanna Rolland pour promouvoir notre projet d’actionnariat populaire au cours du mandat qui s’achève, malgré nos demandes répétées, alors même qu’il s’agissait d’un engagement de campagne en 2014.

Proposition 5 : tarifs populaires et gouvernance du stade partagée

La convention d’occupation du stade de la Beaujoire arrivant à échéance en 2021, le mode de gestion de cet équipement emporte une question centrale dont l’objet est de répondre à trois enjeux majeurs :

– Quelle maitrise conserver sur l’exploitation du stade pour qu’il reste un sport populaire (tarification, financement, etc.) ?

– Quelle maitrise conserver sur l’équipement (réhabilitation, extension, développement, etc)?

– Quelle considération pour les usagers (décisionnaire, participant, figurant) ?

Les candidates sont appelées à prendre position sur le mode de gestion qu’elle retiendrait, en motivant leur choix :

– modèle concessif (avec possibilité de SEM / SPL)

ce modèle a la préférence de l’association A la nantaise car il permet de préserver au mieux l’intérêt général (tarifs populaires, gouvernance partagée du stade…)

– convention domaniale : BEA / AOT

– PPP : marché de partenariat

– cession

La réponse des candidates

Par le biais du questionnaire, Julie Laernoes (EELV), Margot Medkour (NEC) et Valérie Oppelt (NEC) se sont prononcées en toute clarté en faveur du mode de gestion préconisé par A la nantaise, permettant d’imposer des tarifs populaires et une gouvernance partagée (modèle concessif). En toute clarté également, Laurence Garnier (LR) a préconisé le BEA, sous réserve d’études juridiques confirmant ce choix. Par le biais de son courrier, Johanna Rolland (PS) ne s’est pas exprimée sur le mode de gestion qu’elle souhaite pour sa part préconiser. Alors que le contrat arrive à échéance en 2021, A la nantaise a manifesté un fort étonnement par rapport à cette indécision.